Editeur: Le Lys Bleu éditions

ISBN: 9 782378 770853

Broché: 12.5 € - version  numérique: 5.5 €

Actualité oblige: ce premier extrait:

 "Que penser d'une société qui met l'argent et le profit personnel au-dessus de tout ? D'une société qui paie les enseignants qui assurent l'avenir de nos enfants, les policiers qui nous protègent, les infirmières qui nous soignent des clopinettes, pendant qu'un boxeur, un golfeur, ou un footballeur gagnent des centaines de millions d'euros par an ? Une aide-soignante touche le SMIC, un sénateur gagne huit fois plus, sans compter les à-côtés. Certains patrons touchent des millions, même quand ils ont de mauvais résultats, quand la grande majorité des salariés est payée au SMIC.

Que dire d'une société qui trouve normal qu'un appartement se vende à 90 000 euros le m², une place de parking 700 000 euros, une maison 130 millions d'euros, une œuvre d'art contemporaine 40 millions d'euros ?1

Que dire d'une société qui laisse ses propres enfants dans la rue, à mourir de froid ou de faim ? Comment comprendre qu'il y ait des dizaines de milliers de SDF alors qu'il y a des centaines de milliers de logements vacants ?

Que dire d'une société qui s'enorgueillit d'être la patrie de la liberté et des droits de l'homme, et qui réglemente à tout va, qui normalise tout, jusqu'à l'intime ? Et la plupart des gens trouve cela normal : il faut bien se protéger ! Où sont les droits de l'homme, où est la liberté ? La liberté de penser a disparue, le vocabulaire à utiliser est réglementé, et gare au moindre dérapage. Même la nature n'échappe pas à cette normalisation : les fruits et les légumes que nous consommons doivent être d'une taille et d'une couleur bien précise, et qu'importe le goût !

1  Appartements le long de Hyde Park et parking à Londres, villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat, « le chien » de Jeff Koons

La tête de l'emploi

 Pascal est dirigeant de filiales d'une multinationale française. La société est rachetée par un groupe financier, qui licencie une grande partie des cadres supérieurs. Il se retrouve au chômage à 50 ans. Malgré sa longue expérience et ses nombreuses compétences, il ne retrouve pas d'emploi.

On suit Pascal dans ses recherches pour retrouver un emploi, ses espoirs et ses déceptions. C'est une longue descente aux enfers : son incompréhension, puis le doute qui apparaît, la honte qui s'installe avec la culpabilité ; l'isolement, la dépression, les envies suicidaires ; sa lutte de tous les jours pour survivre, pour garder la tête hors de l'eau, après avoir connu la gloire, apprendre à vivre avec les minimas sociaux.

Tous les faits décrits et les paroles des dialogues sont réels.  

Autre extrait

Il y a des chômeurs qui préfèrent rester chez eux pendant deux ans à percevoir des allocations, et refusent le travail qu'on leur propose !!! 1 QU'ON LEUR PROPOSE ! Qui propose, où, dîtes le moi, que j'y aille immédiatement ! Si ça se trouve, ce ministre ne sait même pas ce qu'est Pôle Emploi. Ce n'est pas un employeur, cet organisme ne peut que proposer des offres d'emploi émises par des employeurs. Comment pourrait-on refuser un travail puisqu'il ne peut pas nous en proposer ! Et c'est vrai que chômeur, c'est très agréable, on se la coule douce ; tout le monde doit rêver d'être chômeur.

1 Interview de LW du 01/09/2011

Je n'ai pas osé. Pas encore. Qu'est-ce qui me retient ? Peut-être le fait de voir le soleil resplendir après le mauvais temps ? La persévérance ? L'espoir ? Ou le manque de courage ? Deux ans maintenant que je suis au chômage ! Incroyable !

Je me rase. Je regarde ce visage dans le miroir. Il me paraît étranger : ces rides bien creuses, ces cheveux grisonnants, clairsemés, c'est moi ? C'est ce que je suis devenu ? Le temps m'a bien marqué ! Je vais avoir encore plus de mal à trouver un emploi !

Je cherche pourtant de tous les côtés. Dès que je vois quelque chose qui se rapporte à la recherche d'emploi, je m'y intéresse. Si j'entends parler d'une entreprise qui va bien, qui se développe, j'envoie ma candidature.

Je n'arrête pas de regarder mon téléphone : je vérifie qu'il est bien allumé, suffisamment chargé ; il n'est pas question de rater un appel. Mais il ne sonne jamais.